Saint Jean Bosco

Portait de Don BoscoJean Bosco est né en 1815 dans un petit village, près de Turin en Italie.
Ses parents sont de pauvres paysans, et sa mère devient veuve avec trois enfants.
Dès sa plus tendre enfance, Jean Bosco apprit de sa mère  à aimer, à prier la Vierge Marie,
à avoir souvent recours à elle. A l’âge de 9 ans, Marie lui indiquera la route à suivre.
Sous la forme d’un « songe », comme cela lui arrivera plusieurs fois dans sa vie.

Il le raconte lui-même :
« Je me trouvais au milieu d’une troupe d’enfants qui se battaient, juraient, s’injuriaient. Aussitôt je voulus les en empêcher en usant de la force de mes poings. Je vis alors venir à moi une belle Dame qui m’a dit : « Ce n’est pas ainsi que tu y arriveras, mais par la douceur ». Tout à coup ce fut une bande de bêtes sauvages de toutes sortes. A la vue de la Dame, ils se transformèrent tous en brebis dociles. Je lui demandai alors qui elle était et elle me répondit : « Je suis celle que ta maman t’a appris à prier trois fois par jour ». Elle me montra son fils et me dit qu’il m’aiderait« .

Tel est ce songe, que l’on a appelé le « songe des 9 ans » et dans lequel  il a compris, au fil des ans, qu’il lui indiquait clairement sa mission. On peut remarquer la place primordiale de Marie. Et cette mission : s’occuper des jeunes pauvres et abandonnés.

Sa famille étant trop pauvre, il ne peut faire d’études qu’avec l’aide de bienfaiteurs et avec l’argent qu’il gagne en travaillant. Il est ordonné prêtre en juin 1841 et se consacre aux jeunes des quartiers pauvres et abandonnés de Turin, notamment aux jeunes ouvriers. On l’appelle « Don Bosco ».

En décembre  de la même année, alors qu’il s’apprête à célébrer la messe dans une église de Turin, la porte de la sacristie s’ouvre brutalement. Un jeune d’une quinzaine d’années entre pour être au chaud. Le sacristain le chasse à coup de plumeau. Et Don Bosco de lui dire : « Rappelez-le, c’est mon ami« . Don Bosco apprend que, venu de la campagne pour trouver du travail ce jeune est orphelin, ne sait ni lire ni écrire, ne sait pas grand-chose de la religion. Alors Don Bosco lui demande : « Tu sais au moins chanter, siffler ?« , et la glace est rompue.
Don Bosco célèbre la messe à laquelle assiste le garçon. Ensuite, c’est la première leçon de catéchisme. Don Bosco, conscient que quelque chose de grand commençait, récite de tout son cœur un « Je vous salue » et confie la suite à Marie. C’était un 8 décembre, fête de Marie Immaculée, et Don Bosco a affirmé qu’il n’avait jamais prié l’Ave Maria avec autant de ferveur.
La semaine suivante , notre jeune revient. Comme il l’avait promis à Don Bosco, il est accompagné de quelques dizaines d’autres, dans le même cas que lui. Au bout d’un certain temps, ils sont plusieurs centaines. Après pas mal de difficultés et de déboires, Don Bosco trouve à louer une sorte de hangar, que les jeunes eux-mêmes aménagent, car la plupart son apprentis ou ouvriers du bâtiment. Ce sera le premier « internat ». Pour s’occuper du linge, de la nourriture, du jardinage, il fait venir sa maman, depuis la campagne piémontaise. Après avoir fait le tour de la maison, elle dit à son fils : « Mais ça manque de tout ici ». A quoi le fils répond, en montrant une image de Marie accrochée au mur : « Mais elle est là, elle ! ». Au bout de quelques temps, « maman Marguerite » meurt. Don Bosco se tourne vers Marie et dit : « Désormais, c’est vous qui serez la maman de ces jeunes et qui veillerez sur eux« .
Il développe l’idée, alors assez neuve, que l’éducation intellectuelle et professionnelle permet de prévenir la délinquance. Pour cela, il faut que le pédagogue soit ferme avec l’enfant, mais agisse en même temps avec une bienveillance ferme et confiante qui attend de chacun le meilleur . A ce titre, il peut figurer parmi les pédagogues du XIXe siècle.
« Aucun jeune, surtout le plus pauvre, le plus en danger ne doit se considérer comme perdu »

Don Bosco répétait un précieux conseil : « Essaie de te faire aimer en témoignant aux autres de la douceur et de la gentillesse, en leur apportant la joie, tu leur montreras un peu de l’amour que Dieu leur porte« .

Pour faire face au développement de son  action, il s’entoure de prêtres éducateurs avec lesquels il fonde le 26 janvier 1854 la Société de Saint François de Sales, chargée de l’éducation des enfants pauvres. Don Bosco, s’inspirant de la bonté et du zèle de saint François de Sales, opta pour ce nom.  Dès lors, d’autres  jeunes, inspirés par l’esprit Saint, ont rejoint leur rang en consacrant leur vie à la recherche de Dieu dans la prière et le travail. On les appelle les Salésiens.

A la fin de sa vie, alors que l’on s’étonnait de toutes ses œuvres, il répondait  » La Vierge Marie : c’est elle qui a tout fait !…« .
C’est dire toute la confiance de Don Bosco en Marie : comment il s’est laissé guider par elle, combien elle a été son inspiratrice… et comment il a su inculquer à ses jeunes une grande dévotion à la Sainte Vierge, invoquée sous le titre d’ « Auxiliatrice » ou « Secours des chrétiens ».

Don Bosco entouré d'enfantsA sa mort en 1888, Don Bosco a laissé orphelins des milliers d’enfants. D’autres prêtres et des religieuses, les salésiens, continuent son œuvre. Ils ont des écoles dans le monde entier.
Jean Bosco est béatifié en 1929 puis canonisé par Pie XI le 1er avril 1934, jour de clôture de l’année sainte. En 1958, Pie XII le proclame patron des apprentis.

Sa fête est fixée au 31 janvier.
A partir de juin 2010, les reliques de Jean Bosco sont emmenées en pèlerinage dans 130 pays du monde, en préparation du bicentenaire de sa naissance qui aura lieu en 2015.

LES RELIQUES DE DON BOSCO EN PÈLERINAGE DANS 130 PAYS

Elles font actuellement le tour de l’Amérique centrale

ROME, Mercredi 28 juillet 2010 (ZENIT.org) – Depuis le mois de juin dernier, une chasse de verre renfermant une statue de saint Jean Bosco grandeur nature et quelques os de sa main droite et de son avant-bras, est en pèlerinage dans 130 pays où se trouve la Communauté salésienne, fondée par Don Bosco en 1854. Ce pèlerinage s’inscrit dans le contexte du bicentenaire de la naissance du saint (1815-2015).

Selon le père salésien Tadeusz Rozmus, la main droite du saint est très significative car c’est avec elle qu’ « il bénissait, écrivait les constitutions, les lettres catholiques, donnait l’absolution ». Le corps de Don Bosco se trouve à l’intérieur de la basilique Sainte-Marie Auxiliatrice de Turin.

Les reliques font actuellement le tour de l’Amérique centrale. Lundi elles étaient au Honduras, en provenance du Nicaragua, avant d’être transférées au Salvador aujourd’hui mercredi.

Les fidèles qui prieront aux pieds des reliques de saint Jean Bosco pourront obtenir l’indulgence plénière, s’ils satisfont à certaines conditions établies par l’Église (prière pour le pape : Credo, Ave Maria, Notre Père et Gloria, communion et confession sept jours avant ou sept jours après).

Du 4 août au 11 septembre, quand elles partiront vers les États-Unis, les reliques couvriront toute la géographie religieuse du Mexique lors d’une rencontre sans précédent entre le fondateur des salésiens et des Filles de Marie Auxiliatrice et les fidèles mexicains.

Les reliques ont été bénies le 25 avril en la basilique Saint- Marie Auxiliatrice de Turin par le supérieur général des salésiens de Don Bosco dans le monde, le père mexicain Pascual Chávez Villanueva.