Retraite de Profession de Foi à Soligny les 2 et 3 avril 2011

Par ce beau samedi matin ensoleillé d’avril, 44 jeunes et une dizaine d’accompagnateurs attendent le car devant la gare de Houdan. Destination : Soligny la Trappe, dans l’Orne, pour deux jours de réflexion, de prière et de préparation à la profession de foi.

A l’arrivée, nous sommes accueillis par le Frère François, grand sourire et barbe imposante.

Le temps de sortir nos pique-niques du sac et nous voilà installés dans l’herbe autour de la Bergerie, notre lieu d’hébergement pour ce séjour, où nous a rejoints entre-temps le Père Laurent.

Après cela, il faut quand même se mettre au travail et les jeunes tirent au sort les groupes dont ils vont faire partie (et les animateurs par la même occasion). Nous commençons par une réflexion sur la vie de Saint Pierre, Saint Jean Bosco, Charles de Foucauld et Sainte Bernadette en recherchant quelles rencontres et quelles décisions ont fait d’eux des aventuriers de la foi. Question subsidiaire : y a-t-il des parallèles avec nos vies de chrétiens ? Tous les groupes ont préféré travailler sur les pelouses, pour profiter du superbe soleil dont nous n’attendions pas la venue début avril.

Le Frère François nous rejoint ensuite pour nous parler de son aventure personnelle, de la vie de la communauté et répondre aux questions des jeunes. Si certains pensaient que les moines étaient des hommes austères et coupés des réalités du monde, ils changent vite d’avis à l’écouter…

Il répond aux questions sur sa jeunesse mouvementée et sur le moment où il a entendu l’appel de Dieu, mais aussi de Marie dont il dit qu’il ne faut pas hésiter à l’appeler Maman, comme Jésus sur la croix l’a dit à Jean. Il nous parle de la vie en communauté, où chacun a son rôle, où personne ne possède rien de personnel mais ne manque pourtant de rien. Il compare la prière des moines, qui ne s’interrompt jamais, aux racines du monde. Il nous précise bien que si les moines de Soligny se placent en retrait du monde, cela ne signifie pas du tout qu’ils veulent s’en isoler. Et surtout, il nous dit qu’un moine est un homme heureux.

Le goûter qui suit est accueilli avec joie, préparé par les deux accompagnatrices qui ont choisi la tâche ingrate de passer ces deux jours en cuisine.

Après cette pause, nous nous rendons à l’église de l’abbaye pour assister aux vêpres en compagnie des moines, moment solennel et impressionnant, où même les plus turbulents sont attentifs et recueillis.

Puis retour à la Bergerie pour l’installation dans les chambres et le repas du soir.

Après le dîner, nous entamons la soirée. Elle est « un cœur à cœur » avec Dieu ; c’est simplement et merveilleusement une veillée de prière. Temps de silence, de lectures de textes ou chants. Nous prions aussi avec les saints que nous avons découverts pendant la journée. D’autre part, les jeunes, ayant eu un temps de réflexion sur le sacrement de réconciliation juste avant le repas du soir, ont la possibilité, s’ils le désirent, de se confesser pendant la veillée dans une petite chapelle  de l’abbaye, auprès du Père Laurent, ou du Père Jean-François, de Bréval, qui a pu se libérer et nous rejoindre pour un moment. Joie de découvrir Dieu dans sa miséricorde !

Sachant que la nuit sera courte, chacun regagne rapidement son dortoir et s’endort immédiatement (si, si, vous pouvez demander aux jeunes, ils confirmeront…)

Après une longue nuit de sommeil, réveil à 4h30 et en route pour rejoindre le Frère François qui se rend chaque matin sur la colline voisine pour prier au pied de la statue de Notre Dame de la Confiance. Le trajet dans l’obscurité complète ne pose pas trop de problème, mais il est plus difficile d’obtenir le silence exigé durant cette marche à travers la forêt… Arrivés sur la colline, le Frère François nous explique comment prier Marie avec simplicité et pourquoi nous pouvons toujours lui faire confiance. Retour à l’abbaye, toujours dans le silence.

Un bon petit déjeuner nous permet ensuite de finir d’ouvrir les yeux. Quelques acharnés profitent d’un instant de libre pour organiser une partie de foot… dans le noir.

Tout le monde se retrouve ensuite en pleine forme pour une réflexion sur le Credo, suivie de la messe du dimanche avec les moines et les habitants des environs.

Après le nettoyage des chambres, une visite à la boutique de l’abbaye permet de découvrir les productions de l’artisanat monastique, en particulier les pâtes de fruits fabriquées à Soligny, et de rapporter de petits souvenirs à la famille.

Après le repas de midi, nous nous rassemblons à l’extérieur, pour un moment de chants et de prières, en attendant le bus qui nous ramène à Houdan.

Arrivée vers 16 heures ; les parents récupèrent leurs jeunes en pleine forme ; les accompagnateurs rentrent directement se coucher…

A propos Didier et Annick Dujardin

Animateurs d'un groupe de 5e
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